2021
Cairn
Margreet Dieleman, « Le « rituel » du baptême réformé en France, 1595-1685 », Dix-septième siècle, ID : 10670/1.94uzi7
Peut-on parler de « rituel » quand il s’agit du baptême réformé ? Aux xvie et xviie siècles, ce mot s’applique au « rituel diocésain » ou au « rituel romain », où l’on voit décrit en détail (déplacements, paroles, objets et éléments) la cérémonie du baptême catholique. Or, à propos du baptême, ce sont justement ces cérémonies (avec le souffle, la salive, du sel, de l’huile, du chrême, un cierge, des signes de croix…) que rejettent les réformés comme étant non conformes à la parole de Dieu. La Forme d’administrer le baptême des Églises réformées en est l’opposé : aucun geste, aucun objet n’est mentionné, en dehors des paroles de l’enseignement, des prières, de la confession de foi et des promesses de ceux qui présentent l’enfant au baptême. Il en sort une certaine liberté de faire, dans la limite des règles de la Discipline ecclésiastique, que l’on constate là où le baptême est administré. Pour connaître le rituel, on a recours aux rares descriptions d’un baptême réformé en France. Le récit de deux baptêmes au temple de Charenton en 1644 sert de point de départ à cette analyse.