La gouvernance urbaine « les pieds dans l’eau » : Le foncier urbain cotonois à l’épreuve des matérialités environnementales au Bénin

Résumé En Es Fr

This paper analyzes the interactions between land development policies in Cotonou (Benin) – in particular so-called subdivision and land consolidation operations – and the city’s significant exposure to environmental constraints, in particular flooding. It is based on fieldwork that covers several vulnerable city neighborhoods, and relies on qualitative interviews with a whole chain of actors involved at different levels, from the offices of surveyors and town planners to the various municipal and ministerial services dealing with land and land development policies. This work shows that these policies reinforce rather than reduce the vulnerability of the city and its inhabitants to environmental risks.

Este artículo analiza las interacciones entre las políticas de ordenación territorial en la municipalidad de Cotonú, en Benín – en particular las llamadas operaciones de urbanización y concentración parcelaria –, y la importante exposición de este territorio a los condicionantes medioambientales, en especial, a las inundaciones. Apoyándose en un trabajo de campo que abarca varios barrios vulnerables de la ciudad, en entrevistas cualitativas con toda una cadena de actores que intervienen a diversas escalas, en departamentos de topografía y urbanismo de los diferentes servicios municipales y ministeriales ligados a las políticas territoriales y de ordenación del territorio, este artículo muestra que tales políticas refuerzan, en lugar de atenuar, la vulnerabilidad de la ciudad y de sus habitantes frente a las amenazas medioambientales.

Cette contribution analyse les interactions entre les politiques d’aménagement du foncier sur la commune de Cotonou (Bénin) – particulièrement les opérations dites de lotissement et de remembrement –, et l’exposition importante de celle-ci aux contraintes environnementales, en particulier les inondations. Adossé à un travail de terrain qui recouvre plusieurs quartiers vulnérables de la ville, à des entretiens qualitatifs avec toute une chaine d’acteurs intervenants à différentes échelles, des cabinets de géomètres et urbanistes aux différents services municipaux et ministériels liés aux politiques foncières et d’aménagement, ce travail montre que ces politiques renforcent plutôt qu’elles n’atténuent la vulnérabilité de la ville et de ses habitants face aux risques environnementaux.