L’Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois de Malebranche : témoignage philosophique d’une rencontre manquée

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2018

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François-Xavier de Peretti, « L’Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois de Malebranche : témoignage philosophique d’une rencontre manquée », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.9531a1


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Malebranche publie l’ Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois en 1708 dans le contexte tendu des derniers soubresauts de la célèbre querelle des rites chinois relative à la question de l’acculturation du christianisme. La publication de l’ Entretien ouvre une polémique avec les Jésuites des Mémoires de Trévoux sur fond d’accusation de spinozisme dont Malebranche entend se démarquer. Cet article montre comment le texte de Malebranche qui se présente en apparence comme un dialogue entre deux traditions de pensées demeure captif de controverses doctrinales et de prismes interprétatifs occidentaux et constitue moins une ouverture à la pensée chinoise qu’un traité apologétique à la gloire de Dieu et de la métaphysique malebranchiste. Il témoigne en ce sens, sur le plan philosophique, de l’échec de l’ouverture de l’Occident à la pensée et la culture extrême-orientale voulue par les Jésuites et dont rêva un temps Leibniz.

Malebranche’s Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois was published in 1708 at a heated moment, during the final throes of the celebrated battle on Chinese rituals about the question of Christian acculturation. The publication of the Entretien started off a polemical debate with the Jesuits ranks of the Mémoires de Trévoux against a background of attacks for being pro-Spinoza – an accusation Malebranche wished to steer clear of. The article shows that Malebranche’s prose, while presenting itself as a two-way dialogue between two philosophical traditions, nonetheless reflects Western doctrinal controversies and interpretative frameworks, thus resulting in a text less open to Chinese thought than intent on producing an apologetic treatise to the glory of God and Malebranche’s metaphysics. From a philosophical point of view, it testifies to the Western failure to open up to Far-Eastern thinking and culture, which the Jesuits hoped for and Leibniz had once contemplated.

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