The Handmaid's Tale: A Dystopian Reconstruction of Society

Résumé 0

Ce mémoire consiste en une étude de The Handmaid’s Tale (Margaret Atwood, 1985) qui s’appuie particulièrement sur l’aspect dystopique du roman ainsi que sur sa reconstruction du sexisme présent en Amérique du Nord lors des années 1980. Le propre de la dystopie est en effet de jouer le rôle d’un miroir grossissant, qui déforme la société de l’auteur pour mieux la révéler au grand jour : aussi, le roman d’Atwood, qui présente un monde où les femmes ont été réduites en esclavage et n’ont de valeur que par leur capacité à procréer, nous horrifie non parce qu’il nous éloigne du monde que nous connaissons mais parce qu’il nous y ramène, constamment.Notre étude s’intéresse d’abord à la narratrice, une servante (handmaid) dont le destin est de porter l’enfant de l’homme chez qui elle a été placée. Son nom, « Offred », est de nature changeante et ambiguë puisqu’il la définit uniquement en fonction du commandant auquel elle appartient. Cela reflète l’instabilité et la fiabilité parfois douteuse du récit qu’elle nous livre. La seconde partie du mémoire est consacrée au genre (gender). Elle démontre que la misogynie de The Handmaid’s Tale est bien ancrée dans notre réalité, et qu’elle emprunte aussi bien à la Bible ou à la période de l’esclavage en Amérique du Nord qu’à la période de la genèse du roman. Enfin, l’ultime partie de cette étude s’intéresse à la résistance : pour s’opposer au régime, les personnages doivent d’abord réaffirmer leur existence en tant que sujets, car la voix et le langage sont les outils ultimes dont jouissent les opprimés dans le cadre d’un régime tyrannique.