Du Jardin des Simples de la Maison de la charité chrétienne au Jardin des Apothicaires (1578-1624)

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4 octobre 2008

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Laurent Paya, « Du Jardin des Simples de la Maison de la charité chrétienne au Jardin des Apothicaires (1578-1624) », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.95v0ed


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C'est d'abord en Italie, où ils sont inventés, que les jardins botaniques se développent : à Padoue et à Pise en 1545, à Florence en 1554, Bologne 1567, puis en Hollande à Leyde en 1577, en France à Montpellier en 1593 et à Copenhague en 1600. La particularité du Jardin des Apothicaires de Paris (1624), berceau de l'Ecole de Pharmacie, est d'être destiné à toute une corporation : on y cultive des plantes pour les besoins d'une officine et pour l'instruction des élèves. Mais la fondation de cet établissement prolonge l'existence, plutôt complexe, du Jardin des Simples de la Maison de la charité chrétienne (1578). Le jardin de cet établissement caritatif, créé sous le règne d'Henri III par l'apothicaire Nicolas Houel, serait le plus ancien des jardins botaniques royaux de France . Nicolas Houel (ca. 1520 - ca. 1587) est un individu singulier ; reçu maître apothicaire en 1548, ce scientifique qui publie plusieurs traités de médecine est aussi amateur d'art et poète. Il est l'auteur d'un manuscrit, l'Histoire de la royne Artémise, mis en image par Antoine Caron et dédié à Catherine de Médicis. Homme d'esprit universel, son appartenance à la communauté artistique de son temps est confirmée par plusieurs sources et études - en l'occurrence, il est témoin au mariage du sculpteur Germain Pilon. Une œuvre graphique singulière représente un " projet " pour cette Maison de charité : La procession de Louise de Lorraine, femme de Henri III allant du Louvre au Faubourg Saint Marceau pour poser la pierre de la Nouvelle Maison dite Maison Chrétienne, projetée et même commencée en 1584 (Est Res pd-30-Fol ), est une série de onze dessins sur des feuillets de trente-cinq centimètres de large sur une longueur d'environ cinq mètres probablement réalisée en 1583. L'étude de la vie et de l'œuvre de Nicolas Houel a déjà fait l'objet de nombreuses études. Signalons les travaux historiques de Gustave Planchon (1893-4) et de Jules Guiffrey (1899), ce dernier s'étant plus particulièrement intéressé aux jardins. Cet exposé s'appuie également sur les travaux plus récents de Frances Yates (1989) et de Valérie Auclair (2006).

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