The School of the New Athens: Boullée, Raphael and Anachronism in the Bibliothèque du Roi

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15 juillet 2022

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Desmond Bryan Kraege, « The School of the New Athens: Boullée, Raphael and Anachronism in the Bibliothèque du Roi », Textes et contextes, ID : 10670/1.95zqlf


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Résumé En Fr

Étienne-Louis Boullée, describing his project for the Bibliothèque du Roi in Paris, claimed Raphael’s School of Athens as his chief source of inspiration. This statement is confirmed by the architect’s drawing of the suggested gallery, in which groups of ancient figures converse, disposed similarly to the philosophers in the Renaissance fresco. Placing ancient costumes in a modern project may at first appear to constitute a simple anachronism, stemming – in this case – from the direct imitation of a model. This article will however contend that far more complex and significant temporalities can be inferred from setting Boullée’s image both within the field of architectural representations (including stage sets and ruin painting) that were so highly appreciated in this age, and within conceptions of time characterising perceptions of the development of the French nation, of its philosophy, its architecture and its use of costume. The tension between linear and cyclical conceptions of time, in particular, leads to renewed interpretations of the library project, especially when one points out that France was then believed to have recreated ancient architecture, and that this “School of Athens” was to be erected in a city frequently named “The New Athens” due to the quality of its intellectual life. The picture will be set within these complex and conflicting visions of history, which suggest that multiple simultaneous readings of Boullée’s drawing and architectural project lay open to his eighteenth-century public.

Étienne-Louis Boullée, décrivant son projet pour la Bibliothèque du Roi à Paris, revendiqua L’École d’Athènes de Raphaël comme modèle et source d’inspiration. Son assertion est confirmée par un dessin représentant une vue perspective de la galerie proposée, espace dans lequel il insère des figures à l’antique, disposées à la manière des philosophes de la fresque italienne. Si ceci peut sembler un simple anachronisme dû à l’imitation d’un modèle célèbre, le présent article soutient que des temporalités autrement plus complexes et signifiantes peuvent être inférées d’une analyse replaçant l’image de Boullée à la fois parmi les représentations architecturales alors si appréciées (y compris les décors de théâtre et la peinture de ruines) et au sein de conceptions du temps déterminant la perception de l’évolution de la nation française, de sa philosophie, de son architecture et de son usage du costume. La tension entre conceptions linéaires et cycliques du temps, en particulier, conduira à une interprétation inédite du projet de bibliothèque, en rappelant que l’architecture française de cette époque était comprise comme une recréation de celle de l’Antiquité, et que cette nouvelle « École d’Athènes » devait être construite au sein d’une ville dont la renommée intellectuelle lui avait valu le surnom de « Nouvelle Athènes ». L’image sera replacée parmi plusieurs visions historiques complexes et parfois contraires, suggérant que de multiples interprétations simultanées du dessin et du projet architectural de Boullée étaient ouvertes à son public du dix-huitième siècle.

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