1 septembre 2022
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Élisabeth Anstett, « Silent Stock: On clandestine mass grave and their legacies », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3167/saas.2022.300307
Les exhumations et la mise au jour massives de cadavres sont des phénomènes nouveaux dans l’histoire de l’humanité. Le tournant médico-légal a conduit diverses disciplines à accorder une attention renouvelée aux morts et non plus seulement à la mort. Pour leur part, les anthropologues sociaux ont été incités depuis quelques décennies à (re)considérer la matérialité de la mort. Ce retour en masse des cadavres les a, par conséquent, amenés à se pencher sur la manière dont les cadavres sont traités dans des situations de catastrophes ou de crimes de masse, mais aussi à prendre en compte les divers silences et mécanismes de déni qui entourent durablement les fosses communes et les cadavres enterrés. Cette postface vise à réfléchir à la manière dont ces silences et ces dénis ont façonné notre champ disciplinaire et maintenu certains de ses angles morts.