1 janvier 2021
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Linh Hoang Khanh Dang et al., « Trajectoire des taux de mortalité aux âges extrêmes de la vie: Une représentation paramétrique des données récentes de la France, de la Belgique et du Québec », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.14428/rqj2021.09.01.03
Au cours de la vie des adultes, les taux de mortalité par âge augmentent à un rythme assez proche du rythme exponentiel décrit par le modèle de Gompertz. Aux très grands âges, toutefois, l’évolution de ce risque de décès reste encore un sujet de débat, principalement du fait de données insuffisantes en quantité et en qualité. La disponibilité de données récentes exceptionnellement fiables pour les populations française, belge et canadienne-française au-delà de 90 ans nous donne une nouvelle opportunité de mettre à jour les connaissances sur la trajectoire de mortalité aux âges le plus élevés de la vie humaine et de tester différents modèles pour ajuster ces données. Une décélération du rythme d’accroissement des taux de mortalité est confirmée chez les femmes très âgées et les modèles de type logistique (Beard et Kannisto) donnent toujours les meilleurs ajustements. Chez les hommes, bien que les données n’écartent pas complètement ces modèles logistiques, elles sont le plus souvent ajustées de façon optimale par une croissance exponentielle de type Gompertz. Le nombre de survivants masculins trop faible aux très grands âges pourrait être à l’origine de ce résultat.