Les collections italiques dans les musées français. Formation et réception aux XVIIIe et XIXe siècles

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Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, le comte de Caylus réunit parmi les objets qu'il publie dans son Recueil des antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et romaines des productions de cultures italiques, qui rejoignent ensuite le Cabinet des Médailles avec le reste de sa collection. Tout au long du siècle suivant, au gré de la formation et de l' enrichissement de leurs collections d'antiques, certains musées français acquièrent des objets italiques, souvent issus de collections particulières comme celles du chevalier Durand, du duc de Luynes ou du marquis Campana. Mais les productions italiques entrant dans les collections à cette époque ne sont souvent pas identifiées comme telles, et peinent à être différenciées des antiquités grecques, étrusques et romaines, sauf dans un cas particulier, celui du musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, qui réunit dans les dernières décennies du siècle une collection centrée sur les cultures protohistoriques italiennes alors en pleine redécouverte. Les productions italiques doivent alors trouver leur place au sein des musées français dans un contexte riche et complexe, qui voit coexister un goût pour les collections d'Antiquité classique et le développement des méthodes de l'archéologie. En se concentrant sur certaines personnalités, collections et productions marquantes dans l'histoire des collections italiques en France, ce mémoire explore le contexte et les motivations derrière la constitution d'ensembles d'objets italiques dans les musées français aux XVIIIe et XIXe siècles.