Le reste à charge zéro, fin d’un cycle ou nouvelle perspective ?

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Cet article présente la genèse et les enjeux du « 100 % santé » dont le principe est de proposer une offre de qualité sans reste à charge en optique, prothèses dentaires et audioprothèses. Issue d’une réflexion initiée dans les années 2000 sur le renoncement aux soins pour raisons financières, la réforme trouve son origine dans une première initiative pour plafonner le prix des prothèses dentaires à la fin du quinquennat précédent. En dépit d’une mise en œuvre contestée par les dentistes, cette tentative inspirera le principe du « zéro reste à charge » qui cristallisera un large consensus politique lors de la campagne présidentielle. Après l’élection, des choix de politiques publiques tranchés et une forte mobilisation de l’administration permettront à la négociation d’aboutir dans des délais resserrés. Toujours en cours de déploiement, la réforme, qui a tenté de conjuguer ambition et pragmatisme, apparaît tout autant comme l’aboutissement d’un cycle initié par la création de la couverture maladie universelle que comme un modèle possible d’évolution du rôle des complémentaires santé.