Le sens véritable de la formule sur le monument de Rök

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2008

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Alain Marez, « Le sens véritable de la formule sur le monument de Rök », Études Germaniques, ID : 10670/1.97a3ff...


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Résumé En Fr

For more than a century runologists have been wondering what the actual meaning of the key-formula is, which is repeated seven times in the Rök inscription, the longest and one of the most important in Sweden at the beginning of Viking times (around 900). Up to now the two proposed readings are less than satisfactory so that numerous researchers have contested them and proposed new interpretations, of which few are really convincing. A superficial epigraphic analysis combined with an erroneous splitting of the graphic sequence is responsible for these repeated failures. Haplography and ligatures that are a constant of runic epigraphy and orthography allow a rigorous and very different interpretation that is confirmed by the rewriting of the same sequence in Germanic runes (old fuþark with 24 signs). As a Rosetta stone of the North, the version in ancient runes gives the content of the text, but also reveals the notational worth of some Germanic runes after the installation of Scandinavian runes (fuþark with 16 signs). In so doing it gives a survey, however fragmentary, of the linguistic evolution at stake. underlines the exceptional character of the inscription, the only one that enumerates epic stories of oral tradition. It discloses the particular intention of the engraver and punctuates its realisation.

Depuis plus d’un siècle, les runologues s’interrogent sur le sens véritable de la formule-clef reprise sept fois dans l’inscription de Rök, la plus longue et une des plus importantes de Suède au début de l’époque des Vikings (vers 900). Les deux lectures avancées jusqu’ici sont si peu satisfaisantes que de nombreux chercheurs les ont contestées en proposant de nouvelles interprétations dont bien peu sont elles-mêmes convaincantes. Une analyse épigraphique superficielle, voire négligée, associée à une découpe erronée de la séquence graphique, est à l’origine de ces échecs successifs. L’haplographie et les ligatures, ces constantes de l’épigraphie et de l’orthographe runiques, permettent de dégager en toute rigueur une interprétation très différente, confirmée par la réécriture en rune germaniques (ancien fuþark à 24 signes) de la même séquence. Tout comme une pierre de Rosette du Nord, la version en runes anciennes livre la teneur du texte, mais révèle aussi la valeur de notation de certaines runes germaniques après l’installation des runes scandinaves ( fuþark à 16 signes, variante de Rök), donnant ainsi un aperçu, si fragmentaire soit-il, des évolutions linguistiques en cours. souligne le caractère exceptionnel de l’inscription, la seules à énumérer des récits épiques de la tradition orale. Elle annonce le dessein singulier du graveur et en rythme la réalisation.

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