Aulus, la dipsade et Caton, ou la perte de rationalité dans la guerre civile

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L’épisode des serpents (Lucan., IX, 700-838) a suscité beaucoup d’attention dans la critique depuis les années 1950 ; les études ont porté sur les sources textuelles de Lucain et les implications philosophiques qui auraient conduit le poète à narrer le combat entre Romains et animaux. L’article propose une nouvelle ligne d’interprétation de l’épisode, en se concentrant sur l’analyse textuelle du premier combat, pris comme étude de cas. Il propose dans la première section un bilan de la critique ; la deuxième section traite de la bataille, en montrant que Lucain transmet dans le combat son opinion sur la guerre civile (explicite dès le proême) et en proposant d’interpréter l’épisode de la morsure et de la folie consécutive du Romain comme une métaphore de l’irrationalité provoquée par la guerre civile ; dans la troisième section sont examinés les vers qui concluent la bataille, et particulièrement la comparaison implicite entre le suicide anti-stoïcien d’Aulus et le suicide du général Caton.

L’episodio dei serpenti (Lucan. IX.700-838) ha avuto un enorme sviluppo nella critica a partire dagli Anni 50, con studi che si sono concentrati sulle fonti di Lucano e sulle implicazioni filosofiche che avrebbero condotto il poeta a narrare il combattimento tra Romani e animali. Nell’articolo si propone una nuova linea interpretativa dell’episodio concentrandosi sull’analisi testuale del primo combattimento, preso come caso di studio. Il testo propone nella prima sezione un bilancio della critica; la seconda sezione affronta la battaglia, mostrando come Lucano trasmetta nel combattimento il suo parere sulla guerra civile (esplicito dal proemio) e proponendo dunque di interpretare l’episodio del morso e la conseguente follia del Romano come una metafora per l’irrazionalità portata dalle guerre civili; nella terza parte si approfondiscono i versi conclusivi del combattimento, analizzando il paragone sotteso tra il suicido anti-stoico di Aulus e il suicidio stoico del generale Catone.