2021
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Philippe Delacote et al., « L'effet de boucle : comment le changement climatique influe sur le potentiel d'atténuation du secteur forestier français », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.1561/112.00000522
Objectifs : Évaluer la capacité des ressources forestières tempérées à atténuer le changement climatique et à soutenir le secteur du bois en aval, en tenant compte explicitement de la cascade de facteurs biophysiques et économiques (en particulier, les impacts du changement climatique et les mesures d'adaptation ultérieures) et de leur incertitude. Méthodologie : Un modèle bio-économique récursif des ressources forestières françaises, de la gestion et des marchés du bois a été couplé pour cette étude avec des modèles statistiques spatiaux de la réponse des forêts aux scénarios à long terme du changement climatique et au changement d'utilisation des terres. Principaux résultats : (a) Les impacts du changement climatique sur la mortalité des arbres sont plus importants que ceux sur les variations de croissance des arbres ; (b) En raison de la concurrence croissante avec l'agriculture, le changement climatique pourrait inverser les tendances actuelles d'expansion des zones forestières ; (c) En raison de l'augmentation de la taille moyenne des arbres, la croissance en volume diminue fortement au fil du temps et pourrait finalement cesser au cours du prochain siècle ; (d) Les impacts futurs du changement climatique ont déjà de fortes conséquences sur la rentabilité des investissements forestiers d'aujourd'hui ; (e) L'importance relative de la substitution des forêts par rapport à la séquestration des forêts augmente à mesure que le délai s'allonge ; (f) Alors que le secteur forestier a le potentiel de contrebalancer une part importante des émissions nationales de carbone, ce potentiel est menacé par le changement climatique et la nécessité de s'y adapter. La gestion forestière axée sur le profit augmente effectivement l'atténuation ; g) l'incertitude découlant de l'utilisation de différents modèles climatiques pour le même scénario du GIEC a le même ordre de grandeur que l'incertitude découlant de l'utilisation du même modèle climatique pour différents scénarios.