2022
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Renaissance and Reformation ; vol. 45 no. 3 (2022)
©, 2023Canadian Society for Renaissance Studies / Société canadienne d'études de la Renaissance; Pacific Northwest Renaissance Society; Toronto Renaissance and Reformation Colloquium; Victoria University Centre for Renaissance and Reformation Studies
Charles Le Blanc, « Ut legis, ita vertis ! Autour de deux traductions françaises de Platon à la Renaissance », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, ID : 10.33137/rr.v45i3.40411
Cet article entend illustrer comment la traduction est un témoin de la façon dont les textes sont lus d’une époque à une autre, et que le traducteur traduit tout autant un texte que sa façon de le lire (Ut legis, ita vertis). Plus encore, le temps où advient la lecture d’un texte n’est pas nécessairement le temps de l’écriture de celui-ci, si bien que le traducteur introduit souvent le texte qu’il traduit à une dimension temporelle différente du texte originel et que ce dernier ne pouvait prévoir d’emblée. À cet égard, l’étude des traductions s’inscrit dans un contexte assez vaste où le chercheur doit expliquer les différents éléments qui ont mené à telle ou telle lecture du texte traduit. Ce type d’étude, la « philologie génétique de la traduction », trouve ici un exemple dans la contextualisation de la première traduction française connue du Phédon de Platon par Jean de Luxembourg.