Difference and analogy: The Deleuzian project of a philosophy of difference Différence et analogie: Le projet deleuzien d’une philosophie de la différence En Fr

Résumé En Fr

Deleuze places the general project of Difference and Repetition within the history of “philosophies of difference”. Our aim is to follow this history, which he analyzes in particular in the second chapter, focusing on his reading of Aristotle. In these pages, the challenge is to distinguish between difference and analogy, in order to note in the theory of categories the ontological moment when the possibility of a purely differential conception of being is reduced to an analogical understanding. From this perspective, we ask how Deleuze intends to think of difference without analogy, i.e. how he deals with the following question: what of the difference between two beings in relation can exceed analogy understood as the reason for what differs? In this way, we identify the originality of a thought of pure difference, what it implies as a new understanding of the distribution of being, and its consequences for what we call thinking.

Deleuze inscrit le projet général de Différence et répétition dans l’histoire des « philosophies de la différence ». Notre objectif est de suivre cette histoire dont il mène l’analyse notamment dans le deuxième chapitre, en mettant l’accent sur sa lecture d’Aristote. Dans ces pages, l’enjeu est de distinguer différence et analogie afin de remarquer dans la théorie des catégories, le moment ontologique où la possibilité d’une conception purement différentielle de l’être est rabattue sur une compréhension analogique. Dans cette perspective, nous nous demandons comment Deleuze entend penser une différence sans analogie, c’est-à-dire comment il traite la question suivante : qu’est-ce qui de la différence entre deux êtres en relation peut excéder l’analogie entendue comme raison de ce qui diffère ? Par là nous dégageons l’originalité d’une pensée de la différence pure, ce que celle-ci implique comme nouvelle compréhension de la distribution de l’être, et ses conséquences sur ce qu’on appelle penser.