2017
Cairn
François Lissarrague, « Du côté des satyres : Regards sur l’Athènes dionysiaque », Sensibilités, ID : 10670/1.998r3c
Rien de commun ou presque entre le pervers inquiétant de l’imaginaire contemporain et la figure de satyre telle qu’elle émergea au tournant du vie siècle av. J-C à Athènes. Étroitement associé à l’univers dionysiaque, cet humanoïde singulier, au corps hybride et de plus en plus animalisé, danse, gesticule, s’excite à tout va. Sur plus de 7 000 vases attiques, se déploie à travers lui tout l’arc du corps paroxystique, toutes les figures de l’excès : l’incessant buveur de vin, le trousseur permanent, l’éjaculateur dispendieux… Mais, dans l’univers dionysiaque, c’est aux ménades, non aux satyres, qu’il revient cependant d’incarner la crudité de la violence aveugle.