"Mallarmé et la Chine". Une conférence donnée par Laurent Mattiussi (2014): in Conférence Langarts

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6 juin 2014

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Laurent Mattiussi et al., « "Mallarmé et la Chine". Une conférence donnée par Laurent Mattiussi (2014): in Conférence Langarts », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.99978r


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Résumé Fr

Dans un poème de jeunesse, Mallarmé est tenté d’« Imiter le Chinois au cœur limpide et fin ». Le peintre chinois que le jeune poète se donne alors pour modèle est la figure idéale de l’artiste, qui incarne tout le projet esthétique, présent et à venir, de Mallarmé. La poésie, la peinture, la musique et la danse sont d’abord pour lui des arts qui décrivent dans l’espace leur « arabesque », des arts du trait, à l’instar de la calligraphie et de la peinture chinoises...Pour en savoir plus, consultez sur le blog de LANGARTS, l'article portant sur la parution du livre de Laurent MATTIUSI, "Mallarmé et la Chine", paru aux éditions l'Harmattan. Mallarmé n’a qu’une connaissance vague de la Chine. Pourtant, il témoigne dès ses premiers essais poétiques d’une vive fascination pour l’esthétique chinoise, dont son intuition très sûre lui fait pressentir les tendances fondamentales. Dans un poème de jeunesse, il s’assigne cette visée salutaire à ses yeux : « Imiter le Chinois au cœur limpide et fin ». Le peintre chinois que le jeune poète se donne alors pour modèle est la figure idéale de l’artiste, qui incarne tout le projet esthétique, présent et à venir, de Mallarmé. La poésie, la peinture, la musique et la danse sont d’abord pour lui des arts qui décrivent dans l’espace leur « arabesque », des arts du trait, à l’instar de la calligraphie et de la peinture chinoises.Tous les arts en définitive visent ce qui est pour Mallarmé le nec plus ultra de la figuration esthétique : « une ligne fine, comme tracée à l’encre de chine ». La prééminence du blanc, du vide et du silence comme moyens de la plus haute expression, la fonction capitale accordée à la suggestion et à l’allusion, jusqu’aux tentatives ultimes pour penser comme un rite collectif la célébration publique de l’œuvre d’art, tous ces moments décisifs de la méditation esthétique de Mallarmé trouvent leurs échos et leurs analogies fécondes dans le vaste champ de la culture chinoise, taoïste d’abord, mais aussi, dans une moindre mesure, confucianiste. Mallarmé est ainsi le génial précurseur en Europe de l’idée, foncièrement chinoise dans son esprit, que l’art, par sa transposition verbale, visuelle et sonore, offre paradoxalement du monde une version d’autant plus riche et plus parlante à l’imagination qu’elle est raréfiée et simplifiée.

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