“The Child’s cry/Melts into the wall”: Sylvia Plath and maternal ambivalence

Résumé En Fr

This article aims at studying the representation of motherhood in the fiction and poetry of Sylvia Plath using the concept of “maternal ambivalence”, which was first explored by psychoanalyst Rozsika Parker, and which has become central in the area of maternal studies. Although Sylvia Plath often drew a parallel between creativity and fertility in her earlier poems and some of her personal writings, the poems she wrote after she became a mother display the mixture of conflicting emotions which is typical of maternal ambivalence. The conflict revolves around the difficulty for Plath to articulate her life as a poet and a mother, but also around the possibility of writing about motherhood in a way that would not relegate her work to the margins of the literary canon. I would like to contend that Plath’s poems on the topic should not be read as confessions of her individual travails, but rather as explorations of the conflict between creativity and motherhood.

Cet article a pour but d’étudier la représentation de la maternité dans la fiction et la poésie de Sylvia Plath à l’aide du concept d’ « ambivalence maternelle », dont l’usage a été popularisé par la psychanalyste Rozsika Parker, et qui est devenu l’un des concepts centraux dans les études sur la maternité. Bien que l’on retrouve dans les premiers poèmes et certains des écrits personnels de Sylvia Plath une analogie entre créativité et fertilité, les poèmes écrits après la naissance de son premier enfant font apparaître ce mélange d’émotions contradictoires typiques du concept d’ambivalence maternelle. Ce conflit est lié à la difficulté pour Plath de concilier sa vocation de poète avec sa vie de mère, mais également à sa quête d’une écriture de la maternité qui ne serait pas reléguée aux marges de la tradition littéraire. Je souhaiterais démontrer que les poèmes de Plath sur la maternité ne devraient pas être lus comme des témoignages intimes de ses difficultés individuelles, mais plutôt comme des explorations du conflit entre créativité et maternité.