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Yoann Nabat, « Ficher les manifestants : entre sauvegarde de l’ordre public et risques de répression politique », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/13h4u
L’évolution de la gestion des mobilisations sociales dans un contexte sécuritaire conduit les forces de l’ordre et l’autorité judiciaire à utiliser les fichiers de police et de justice, eux-mêmes en développement depuis une vingtaine d’années, comme moyen de surveillance et de contrôle des manifestants. Or, ces pratiques confinent, de plus en plus souvent et malgré l’existence de certaines limites juridiques, au fichage politique voire à la répression du militantisme. Elles sont rendues possibles par la dépolitisation et la criminalisation de ces mouvements. Le risque principal est alors celui d’une atteinte majeure à la liberté de manifestation rendue d’autant plus importante que l’opacité de ces fichiers est grande et que les contre-pouvoirs judiciaires, institutionnels ou citoyens sont impuissants.