2016
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Sylvaine Lemeilleur et al., « Standardisation and guarantee systems: what can participatory certification offer? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.9aebac...
La légitimité de la certification des produits agricoles repose sur la croyance de la possibilité de garantir une qualité recherchée aux consommateurs, en apposant un label sur les produits concernés. Alors que le paradigme néoclassique postule que la qualité relève seulement d’une problématique liée à la distribution d’information entre les agents du marché, nous pensons que le concept de qualité ne peut pas être considéré comme objectif. De ce point de vue, les pratiques requises pour obtenir cette qualité, ainsi que la crédibilité de la manière de les contrôler pour garantir le respect de ce cahier des charges, deviennent également des compromis institutionnels, issus d’un équilibre entre des rapports de forces et des croyances des organisations concernées. Dans cet article, nous nous comparons deux dispositifs rencontrés lorsque l’on s’intéresse aux normes relevant du développement durable : (i) la certification tierce partie (CTP) qui est le dispositif le plus fréquent pour la certification de standards de durabilité internationaux (ii) les dispositifs alternatifs que constituent les systèmes de garantie participatifs (SPG) qui luttent pour obtenir une reconnaissance légale dans de nombreux pays. Nous concluons que la proximité et le contrôle social pour garantir les labels dans les SPG pourraient donc apparaitre largement autant crédibles et légitimes en termes d’efficacité que la CTP. La CTP et les SPG seraient donc des dispositifs alternatifs et complémentaires pour la mise en œuvre de standards de durabilité.