22 janvier 2024
info:eu-repo/semantics/restrictedAccess , https://www.openedition.org/12554
Arnaud Macé, « Platon et Héraclite, le jeu des cinq lignes (pente grammai) comme analogie du destin », Presses universitaires de Liège, ID : 10670/1.9aerwz
Dans les tablettes cunéiformes de l’ancienne Mésopotamie, le jeu ne semble pas susciter la même interprétation. Dans les textes littéraires, il évoque le bonheur essentiel à tout individu mortel, tandis qu’en divination, il est un signe funeste dont il faut se prémunir. Le présent article propose d’analyser le caractère dangereux du jeu à travers ses modalités d’exécution dans les textes littéraires. Le jeu n’est pas le propre de l’être humain et peut avoir des conséquences dramatiques sur le plan cosmologique, que ce soit avec Marduk, dieu de Babylone quand il était enfant, la déesse Ištar qui mêle volontiers le jeu au combat, ou encore Gilgameš qui ne respecte pas ses adversaires de jeu.