Photo-circographie : médiapoétique de l'image sur les réseaux sociaux

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7 février 2022

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Marie-Astrid Charlier et al., « Photo-circographie : médiapoétique de l'image sur les réseaux sociaux », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.9ajgaw


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Avec l’usage des réseaux sociaux, en particulier Instagram et Facebook, les artistes de cirque créent de nouvelles représentations et produisent de nouvelles archives. Ces récits médiatiques de soi, où se combinent textes et images, font la part belle à la photographie dont la présence massive participe d’une médiapoétique, c’est-à-dire d’une poétique des supports, en l’occurrence numériques. En effet, quand le cirque se raconte sur les réseaux sociaux, il le fait beaucoup – surtout ? – en images, plutôt fixes qu’animées, à l’exception de la pratique répandue du teaser de spectacle. Pourtant, le choix de l’image fixe semble a priori paradoxal s’agissant d’une forme de spectacle vivant. Comment raconter une pratique performative en la figeant dans des images qui apparaissent successivement sur des fils d’actualité ? L’absence relative de vidéos, qui peut d’abord étonner, s’explique en partie au moins par la problématique de l’auctorialité dans le monde des arts du cirque. Pour un artiste ou une compagnie, préférer l’image fixe signifie se préserver du risque de plagiat en arrêtant le mouvement ou la figure. Cependant, la photographie répond aussi à des enjeux esthétiques du côté de l’artification. L’observation d’un grand nombre de réseaux sociaux de différent·e·s artistes et compagnies (Cie Happés-Mélissa Von Vépy ; Cie L’Oublié(e)-Raphaëlle Boitel ; Cie d’Elles ; Cie AMA ; Cie Libertivore ; La Femme Canon Cie ; Zed Cézard ; La NOUR ; Cie Rhizome-Chloé Moglia ; Cie Rasposo) montre à quel point la photographie est travaillée comme une œuvre d’art du côté de la lumière, de la perspective, du cadrage, etc. Elle offre des points de vue différents sur le spectacle en montrant des perspectives ou des détails invisibles pour le spectateur ; par exemple, la matérialité d’un cordage ou un saut pris en contre-plongée. Ces récits photographiques sont des arrêts sur images et, en tant que tels, ils appellent l’imagination comme tout phénomène suspensif. Afin de réfléchir à l’articulation entre photographie et nouveaux récits (médiatiques), on empruntera à Maroussia Diaz Verbèke la notion de « circographie » (Moquet, Saroh, Thomas, 2020), en la comprenant comme l’écriture du cirque, au double sens de l’expression : l’écriture circassienne d’une part, l’écriture à propos du cirque d’autre part. Autrement dit, quand le cirque s’écrit et quand le cirque est écrit. Dans cette perspective, comment le cirque s’écrit-il quand il se photographie ? et quels récits du cirque produit-on quand on l’envisage via la photographie ?

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