2022
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Anissa Medjebeur, « Le corps mutant dans le cinéma de Shin'ya Tsukamoto », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.9baafe...
Le terme « corps mutant », souvent abrégé en « mutant » au sein des études cinématographiques, sera questionné et redéfini à l’aune du cinéma de Shin’ya Tsukamoto. Appartenant à ce qui fut nommé la « génération post-Kitano », Tsukamoto propose un cinéma viscéral prenant place dans un monde imaginé par le cinéaste, exacerbant ainsi les vertiges modernes de l’archipel nippon – entre autres. Le corps, premier récepteur de cet espace contemporain, devient dans le cinéma de Tsukamoto un élément figuratif majeur. Soumis et à la fois révoltés, les corps tsukamotiens mutent pour survivre, mais aussi pour re-sentir. La présente recherche se basera sur la liaison émise par Benjamin Thomas (chercheur en études cinématographiques à l’Université de Strasbourg) entre le cinéma japonais contemporain et le concept de surmodernité, érigé par Marc Augé. Nous viendrons précisément questionner ce rapprochement à partir de l’élaboration du corps mutant chez Shin’ya Tsukamoto autour de quatre de ses films : Tetsuo (1989), Tokyo Fist (1995), Bullet Ballet (1998) et A Snake of June (2002).