Une notion en débat : la « laïcité positive »

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2008

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Dominique Foyer, « Une notion en débat : la « laïcité positive » », Revue d'éthique et de théologie morale, ID : 10670/1.9bwquk


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Résumé Fr En

Le discours du Latran, prononcé par le président de la République, apporte-t-il quoi que ce soit ? La notion de « laïcité positive » traduit le fait que, pour son auteur, la République n’est plus mise en danger par les religions. L’ennemi est ailleurs. Pourtant, des questions se posent sur la base de cette notion : que se passe-t-il lorsque des croyants rejettent certains choix de la République, au nom des valeurs qui sont les leurs ? La convergence entre le concept de laïcité positive et la déclaration de Vatican II sur la liberté religieuse est un élément intéressant, sauf s’il s’agit d’instrumentaliser la religion : l’Église catholique sera-t-elle toujours aussi libre de dire ce qu’elle pense ? De façon implicite, Nicolas Sarkozy paraît rejoindre la conception chrétienne de la transcendance. Il aura du mal à convaincre complètement l’opinion publique de la nécessité d’opter pour une laïcité positive envers les différentes obédiences musulmanes. De plus, l’État est parfois obligé de prendre des positions de type religieux pour trancher un conflit public (par exemple, les signes ostentatoires). La laïcité héritée des Lumières correspond au régime de séparation/partage, avec le souhait plus ou moins déclaré de le faire bouger.

Did the President of the Republic’s speech at Latran serve any purpose? The notion of “positive secularity” signifies that for the speaker, religions are no longer a danger for the Republic. The enemy is elsewhere. Yet from the notion itself some questions arise: what happens when the believers reject certain choices in a Republic, in the name of their personal values? The convergence between the concept of positive secularity and the Vatican II declaration on religious freedom is an interesting element, unless religion is being instrumentalized: will the Catholic Church always as free to speak its mind? In an implicit manner, Nicolas Sarkozy seems to adopt the Christian conception of transcendence. He will find it difficult to convince public opinion of the necessity to opt for positive secularity in regard to the various Muslim schools of thought. Moreover, the State is sometimes obliged to take positions on religious matters to arbitrate a public conflict (for example, the wearing of visible religious signs). Secularity, our heritage from the Enlightenment, corresponds to a regime of separation/sharing, with the more or less acknowledged will to change

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