Une autre pratique sociale de l’insulte. L’exemple des Pové du Gabon

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2025

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Paulin Kialo, « Une autre pratique sociale de l’insulte. L’exemple des Pové du Gabon », Sociographe, ID : 10670/1.9cabef...


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Résumé En Fr

Our contribution focuses on an oral genre rarely examined by Africanist anthropologists: the insult, particularly those that depict elements of the forest ecosystem. The insult of the forest draws inspiration from fauna (both aquatic and terrestrial), rarely from flora. Insults should not be analyzed a priori, as they are not necessarily offensive; they can also serve to encourage. The context, the relationship between the two interlocutors, and the circumstances should be taken into account. It must also be said that “the insult of the forest” aims to remind human beings, those who live in cities and villages, that they do not deserve their share of humanity (which is granted to wild animals). What is highlighted in this case are the physical traits or the character (brutality, ugliness, etc.) of the animal. Among the Pove people, the gorilla, the mandrill monkey, the elephant, and the leopard frequently appear. Aquatic fauna is also invoked: The catfish, the mormyrid, and the pike.

Notre contribution porte sur un genre oral qui est rarement examiné par les anthropologues africanistes : l’injure, particulièrement celle qui met en scène les éléments constitutifs de l’écosystème forestier. L’injure de la forêt est inspirée par la faune (aquatique et terrestre), rarement par la flore. L’injure ne devrait pas être analysée a priori, car elle n’est pas forcément offensante, elle peut servir à encourager. Le contexte et les relations entre les deux interlocuteurs et les circonstances devraient être prises en compte. Il faut aussi dire que « l’injure de la forêt » a pour objectif de rappeler à l’homme, celui qui habite la ville ou le village, qu’il ne mérite pas sa part d’humanité (qu’on reconnait aux animaux sauvages). Ce qui est mis en avant dans ce cas, ce sont les traits physiques ou le caractère (brutalité, laideur, etc.) de l’animal. Chez les Pové, reviennent régulièrement le gorille, le singe mandrill, l’éléphant et le léopard. La faune aquatique est aussi sollicitée : le silure, les mormyres et le brochet.

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