La guerre contre Gaza (2023-2024) : grave « dommage collatéral » sur le droit international humanitaire

Résumé En Fr

The war in Gaza that began in October 2023 brings the Israeli-Palestinian conflict and the context of illegal occupation that characterizes it back to the forefront of the international agenda. But this war is unprecedented in its intensity, the number of civilian victims and destruction and the scale of the massive violations of international humanitarian law that accompany it. In its military operations against the Gaza Strip, the Israeli army has given priority to the military imperative over any other consideration that requires the belligerents to protect civilians and property (principles of distinction, precaution and proportionality). The consequence is an impressive number of war crimes, crimes against humanity and potentially genocidal acts committed mainly by Israeli army, prompting the ICC Prosecutor to open an investigation and issue an application for arrest warrants at a time when the ICJ was opening genocide proceedings against Israel. Beyond that, this war also revealed the double standards of Western countries in the application of international law, exposing them to accusations of complicity in international crimes.

La guerre à Gaza qui débuta en octobre 2023 remet au premier plan de l'agenda international le conflit israélo-palestinien et le contexte d'occupation illégale qui le caractérise. Mais cette guerre est sans précédent par son intensité, le nombre de victimes civiles et des destructions, et par l'ampleur des violations du droit international humanitaire qui l'accompagne. Dans ses opérations contre la bande de Gaza, l'armée israélienne a fait prévaloir l'impératif militaire sur toute autre considération qui impose aux belligérants de protéger les personnes et les biens civils (principes de distinction, de précaution et de proportionnalité). Le résultat est un nombre considérable de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et actes potentiellement génocidaires commis en majorité par l'armée israélienne, incitant le procureur de la CPI à ouvrir une enquête et demander des mandats d'arrêt au moment où la CIJ entamait une procédure pour génocide à l'encontre d'Israël. Cette guerre a aussi révélé le double standard des pays occidentaux dans l'application du droit international les exposant à l'accusation de complicité de crimes internationaux.