1 décembre 2016
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Isabell Scheele, « Zwischen Deutsch-Togo und Französisch-Dahomey: Flaggensymbolik, Grenzziehung und Zirkulation in den kolonialen Beziehungen (1884-1914) », Textes et contextes, ID : 10670/1.9cfa8a...
Le présent article cible les colonies limitrophes du Togo allemand et du Dahomey français, et se limite à l’époque de la colonisation allemande (1884-1914). Il place les drapeaux, la nouvelle frontière ainsi que la mobilité transfrontalière au centre de l’analyse. Cette nouvelle frontière franco-allemande, il fallait d’abord la négocier et la délimiter, puis la contrôler, ce qui représentait alors une tâche difficile. A la fin du XIXe siècle, les Européens en Afrique ne disposaient en effet pas des moyens techniques pour s’assurer d’une délimitation exacte. C’est pourquoi ils ont souvent émis des prétentions sur les mêmes régions, se disputant parfois les mêmes communes et provoquant des conflits mineurs. En outre, par l’effet du manque de personnel pour effectuer suffisamment de contrôles frontaliers, leur intention de réduire la mobilité transfrontalière est restée longtemps vaine. Dans ce contexte, l’article analyse le rôle et la symbolique des drapeaux nationaux, traitant à la fois leurs aspects ethnologiques, politiques et géopolitiques. De plus, il met en exergue leur signification spécifique pour les colonisateurs, mais aussi pour les colonisés. Dans les deux cas, le rapport au drapeau était ambigu. C’est ainsi que pour les men on the spot, les drapeaux nationaux incarnaient la patrie lointaine, mais aussi la dépendance hiérarchique de la métropole ; pour les Africains, les drapeaux symbolisaient la domination étrangère, mais aussi une protection.