Blues du post-partum : prévalence et facteurs associés parmi des francophones primipares et représentations chez des sages-femmes

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2019

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M. Roux et al., « Blues du post-partum : prévalence et facteurs associés parmi des francophones primipares et représentations chez des sages-femmes », Périnatalité, ID : 10670/1.9cmpjd


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Objectif : Le but premier de cette étude était d’explorer la prévalence du blues post-partum (BPP) ainsi que des facteurs psychosociaux et obstétricaux associés dans un échantillon de femmes francophones primipares. L’objectif secondaire était d’explorer les représentations de ce phénomène parmi des sages-femmes exerçant en suites de couches. Méthodologie : Il s’agit d’une enquête transversale descriptive et à visée étiologique réalisée auprès de mères primipares et de sages-femmes. Les mères, âgées de 18 à 45 ans, ayant accouché depuis moins de six mois, ont répondu en ligne au Maternity Blues Questionnaire et à un questionnaire sociodémographique. De plus, une série de questions a été soumise à des sages-femmes exerçant depuis au moins un an, portant sur leurs connaissances et leurs représentations du BPP. Leur recrutement s’est fait par e-mail, sur la base du volontariat, ainsi qu’au sein d’une maternité parisienne, entre février et mai 2017. Résultats : Cinq cent onze mères ont été recrutées pour cette étude. Plus de la moitié (60 %) ont présenté un BPP, la plupart ayant présenté un blues classique (49,7 %) et 10,2 % un blues sévère. Les résultats montrent que le fait d’avoir eu précédemment une dépression, d’avoir un vécu de la grossesse négatif ou d’avoir manqué de soutien durant celle-ci est associé à l’émergence d’un blues post-partum. Trente sages-femmes ont été recrutées. Bien que ses manifestations soient bien repérées, le BPP fait l’objet de représentations en partie lacunaires ou approximatives parmi ces dernières. Ainsi, des expressions variées et laissant apparaître des caractéristiques ou causes supposées et inexactes du BPP sont utilisées pour le décrire. De même, alors que la variation hormonale est citée en cause principale par 80% de celles-ci, seulement 13,3 % évoquent le manque de soutien, pourtant un facteur prépondérant selon les études antérieures. Conclusion : Au-delà de sa prévalence importante, la prise en compte d’antécédents obstétricaux et de facteurs psychosociaux associés à la survenue du BPP paraît importante afin de mieux le prévenir et l’accompagner. Une étude sur les modalités d’accompagnement du BPP par les sages-femmes et les attentes des mères à cet égard serait bienvenue.

Aims : The main objective of this study was to investigate post-partum blues (PPB) prevalence and sociodemographic and obstetric associated factors in Frenchspeaking primiparous women. Besides, we had sought to explore the representations of PPB among midwives working in post-partum care. Methodology : This is a cross-sectional descriptive study with an etiological purpose carried out with primiparous women and midwives. Mothers, aged 18–45 years, who have given birth for less than six months, recruited from the general population, responded online to the Maternity Blues Questionnaire and to a sociodemographic questionnaire. Besides, a series of questions has been submitted to midwives, who have been practicing for more than one year, concerning their knowledge and representations of the PPB. The recruitment was done through e-mail, on a voluntary basis, and in a Parisian maternity ward, between February and May 2017. Results : Five hundred (and) eleven women have been recruited. Over half (60%) of the mothers who participated in the study experienced PPB, most of them presented a classic form (49,7%), while 10,2% a severe one. Furthermore, results show that having a history of depression, a negative pregnancy experience, or a lack of support during pregnancy is associated with the emergence of PPB. Thirty midwives were recruited. Although PPB symptoms were generally well-recognized, this phenomenon is the object of some blurry and inaccurate representations among midwives. Expressions used to describe PPB appear to be linked to presumed and inexact characteristics or causes of PPB. Besides, while hormonal variation is quoted for principal cause by 80% of them, only 13.3% recall the lack of support, a leading factor according to previous studies. Conclusion : Beyond this high prevalence, it seems to be important to take into account the obstetrical background and psychosocial factors linked to the PPB in order to prevent it and to support women during this phenomenon. A study on care modalities of PPB by midwives as well as on new mothers’ expectations of post-natal care related to PPB would be welcomed.

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