Décomposition de la forme « projet » : du design du « choc » au design des « programmes »

Fiche du document

Date

6 février 2023

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/appareil.6328

Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Vincent Beaubois, « Décomposition de la forme « projet » : du design du « choc » au design des « programmes » », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/appareil.6328


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The notion of “project” is presented today as the specific regime of creative activity and as the temporal form of innovation. With a philosophy of design concerning “things” (mechanical) and “non-things” (digital), Vilém Flusser proposes an original reading of the history and epistemology of design practices. This reading goes precisely through this notion of “project” which acts as an attractor carrying in the same dynamic two distinct perspectives: the “existential project” thought as individual and social realization and transformation, and the “technological project” thought as process of innovation. The articulation of his philosophy of design and his reflection about post-history through this notion of “project” engages a critique of the “modern” thinking of technological development: design no longer acts as a process of “problem solving” improving our living conditions, but as the programming of “alternative worlds” in which our actions are molded. From this evolution of the understanding of design comes a decomposition of the temporal form embodied by the notion of “project”.

La notion de « projet » se présente aujourd’hui comme le régime spécifique de l’activité de création et comme la forme temporelle de la production de l’innovation. Vilém Flusser, dans sa pensée du design des « choses » (mécaniques) comme des « non-choses » (digitales), propose une lecture originale de l’histoire et de l’épistémologie des pratiques de conception. Cette lecture passe justement par cette notion de « projet » qui agit comme un attracteur emportant dans une même dynamique deux perspectives distinctes : celle du « projet existentiel » pensé comme réalisation et transformation individuelles et sociales, et celle du « projet technologique » pensé comme processus d’innovation. L’articulation de sa philosophie du design et de sa réflexion sur la post-histoire autour de cette notion de « projet » engage ainsi une critique de la pensée « moderne » du développement technique : le design n’agit plus comme un processus de « résolution de problèmes » censé améliorer nos conditions de vie, mais comme la programmation de « mondes alternatifs » dans lesquels se moulent nos actions. De cette évolution de la compréhension du design découle une décomposition de la forme temporelle qu’incarne la notion de « projet ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets