16 janvier 2025
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Éric Soriano, « Mohammed Hachemaoui, Clientélisme et patronage dans l’Algérie contemporaine », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/lectures.15818
Eric SORIANO, Maitre de conférences à l'Université de Montpellier Publié sur lectures.org le 16 octobre 2014 Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, le régime politique algérien s'est stabilisé autour d'une pratique à priori contradictoire avec sa réalité autoritaire : les élections. Depuis 1995, des élections présidentielles sont régulièrement convoquées. La nouvelle constitution de 1996 a même été confirmée par le suffrage et Abdelaziz Bouteflika a toujours reconduit à la tête de l'Etat par voie élective. Pour autant, parce que ces élections ont toujours été entachées de fraudes et marqué par une atmosphère de corruption, nombreuses ont été les analyses à percevoir ces « élections sans choix » comme jouant un rôle secondaire dans l'accomplissement du régime. Ce verdict, caractéristique des approches « transitologiques », étaient d'ailleurs manifeste d'une perception de la politique « par le haut », c'est-à-dire concentrée sur les stratégies et les jeux de concurrence entre élites. Ces mêmes recherches, également fondées sur l'usage de données macrosociologiques, ont par ailleurs insisté sur l'importance de la dilution de liens « traditionnels » dans la forme prise par ce régime comme pour mieux discuter l'hypothèse d'une permanence culturelle maghrébine naturellement rétive aux processus démocratiques.