Dieux futiles, dieux utiles: L'écriture mythographique et ses enjeux dans l'Europe de la Renaissance : Thèse de doctorat soutenue le 13 décembre 2012 à l'Université Paris VIII, sous la direction de Françoise Graziani. Membres du jury : Michel Costantini (Paris VIII), Patricia Falguières (EHESS), Philip Ford (Cambridge), Perrine Galand (EPHE), François Lecercle (Paris IV). Fr En

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2012

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Rachel Darmon, « Dieux futiles, dieux utiles: L'écriture mythographique et ses enjeux dans l'Europe de la Renaissance », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.9dj3if


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Ce travail est une étude comparatiste des traités par lesquels les humanistes de la Renaissance présentent la mythologie antique à leurs contemporains, fondée sur la confrontation des deux mythographies de Pictorius, la Theologia mythologica (Fribourg-en-Brisgau, 1532) et les Apotheseos deorum libri (Bâle, 1558), avec les autres traités publiés au XVIe siècle de Montefalco (Pérouse, 1525), Haurech (Anvers, 1541), Giraldi (Bâle, 1548), Herold (Bâle, 1554), Cartari (Venise, 1556) et Conti (Venise, 1567). Ces textes, spécialement consacrés à l’étude des dieux païens, et qui circulent entre l’empire germanique, la France, Bâle et l’Italie, n’ont pour l’essentiel jamais été traduits ni analysés comme une forme d’écriture spécifique. Ils donnent matière à une enquête sur les enjeux de l’appropriation par le christianisme occidental, alors en plein déchirement, de l’altérité religieuse et culturelle que représente le paganisme antique. Les figures des dieux y sont prétexte à des compositions symboliques particulières, génératrices de représentations à la fois poétiques, physiques et politiques, dont l’interprétation est à renouveler sans cesse. Texte et image y sont associés, selon une esthétique de la fragmentation et du réagencement, propre à entrelacer les voix des différentes époques, à créer l’harmonie à partir du divers. Mémoire de l’Antiquité actualisée à l’aube de l’ère moderne, l’écriture mythographique fait jouer la pluralité des discours au sein de la transmission. Elle présente les dieux païens en leur restituant leur utilité, celle de pouvoir offrir, par l’agencement des mots et des images, un espace de réflexion pacifié, ouvert à la différence et au comparatisme culturel.

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