Dunkerque sous la Régence : un collapsus à cerner

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2016

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« Dunkerque sous la Régence : un collapsus à cerner », Revue du Nord, ID : 10670/1.9ec127...


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Dunkirk under the Régence : a collapse that needs to be better defined When the port of Dunkirk was destroyed as a consequence of the Treaty of Utrecht, an unprecedented crisis began in the city. Strangely enough, the crisis has been repeatedly mentioned by historians but never precisely estimated in demographic, economic or social terms. The size of the disaster can, however, be assessed through the city, hospital, and Church accounts : the population fell by one third and the municipal receipts by two thirds. Indirect taxes on beverages, which fed municipal receipts, were increased by the authorities in order to compensate for the constant deficit of local finances. Church receipts fell in a much lesser proportion, but the share of alms dropped from 44 to 4 % between 1709 and 1716, later to return to the status quo ante. The same observation can be made about the amounts dropped in collection plates and alms-boxes. The port economy had to start on a new basis. The captains moved to Ostend, but the fishermen stayed and started fishing cod again, while some merchants fitted out for the West Indies – two industries that were to enjoy strong growth in the following decade.

La destruction du port, imposée par le traité d’Utrecht, entraîne une crise sans précédent de la cité. Curieusement, cette crise, toujours évoquée par les historiens, n’a jamais été réellement estimée tant sur les plans démographique, économique ou social. Par le biais des comptes de la ville, de l’hôpital et de l’église, il est possible de cerner l’ampleur de la catastrophe : une chute d’un tiers de la population et des deux tiers pour les recettes municipales. Ces dernières sont alimentées par l’impôt indirect sur les alcools qui sera augmenté par les autorités pour combler le déficit constant des finances locales. Les recettes de l’église baissent beaucoup moins mais la part des aumônes passe de 44 % à 4 % de 1709 à 1716 pour retrouver son niveau antérieur. Il en est de même pour le montant des quêtes et des troncs. L’économie portuaire doit repartir sur de nouvelles bases : si les capitaines émigrent à Ostende, les pêcheurs restent et relancent la pêche à la morue et quelques négociants arment pour les Isles, deux secteurs qui préparent la forte croissance de la décennie suivante.

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