2021
Cairn
Guillaume Jean et al., « Les peptides natriurétiques en dialyse : de la théorie à la pratique », Néphrologie & Thérapeutique, ID : 10670/1.9ex1em
Les concentrations sériques des peptides natriurétiques, essentiellement le B- type natriuretic peptide et le N-terminal pro-Brain natriuretic peptide, sont utilisées en cardiologie et dans les services d’urgence pour le diagnostic de l’insuffisance cardiaque. Leur utilité chez les patients insuffisants rénaux est discutée en raison de leur accumulation et d’une élimination partielle par les séances de dialyse. Chez les patients dialysés, des valeurs élevées de ces peptides sont associées à la mortalité, à l’hypertrophie ventriculaire gauche et à l’insuffisance cardiaque, mais il est difficile de faire un diagnostic sur une valeur isolée. Après avoir défini une valeur de référence de ces peptides au poids sec, leur évolution dépend essentiellement de la volémie, d’une cardiopathie (rythmique, valvulaire ou coronarienne) et du débit de la fistule artério-veineuse. Nous avons l’expérience du dosage mensuel du B-type natriuretic peptide pour les dialysés stables et hebdomadaire pour les patients instables. Le B-type natriuretic peptide a été choisi pour sa demi-vie plus courte, sa moindre dépendance de la fonction rénale et de la dialyse. Nous illustrons notre expérience dans des cas de surcharge hydrosodée, de cardiopathie de novo, d’hypovolémie et d’hyperdébit de fistule artério-veineuse. Le suivi longitudinal du B-type natriuretic peptide constitue un progrès important dans la prise en charge des patients dialysés pour le dépistage et le traitement précoces des variations volémiques et de certaines complications cardiaques qui sont associées au pronostic.