8 avril 2009
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Riki Van Boeschoten, « Mythe et histoire dans les chants populaires grecs sur la guerre de l’indépendance », Études balkaniques, ID : 10670/1.9gk75z
Héros nationaux, insoumis insurrectionnels ou brigands, les personnages clephtiques apparaissent dans des chants dont l’auteur se demande, avec Roland Grele et Bronislaw Malinowski, s’ils appartiennent à l’histoire, en tant qu’instruments idéologiques de bouleversement de l’ordre social, ou au mythe, en tant qu’éléments de cohésion sociale ou de légitimation idéologique. En premier lieu, selon elle, ils n’ont de valeur historique ni comme relation de faits, ni même comme interprétation : ils codifient le passé en l’actualisant en fonction du présent. Mythe et histoire sont en interaction, comme l’entend Lévi-Strauss. On peut alors distinguer trois niveaux de codification : première phase de sélection des faits, seconde phase de synthèse collective en rapport avec le présent, troisième phase d’amnésie structurelle où les événements ne se rapportent plus à l’actualité de l’auditoire mais véhiculent des images intemporelles. Dans un dernier temps, l’auteur relève l’influence de l’alphabétisation, de l’École, de la nationalisation de l’État.