1969
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Louis de Crécy, « Rapport VI.2. Influence de la forêt sur les crues d'origine nivale et possibilités d'action sur ces crues par les techniques forestières », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.9hl1ge
L’interception de la neige par les arbres est maximale pour un vent de 1 m/s et une température de — 1 ° C. Mais elle dépend aussi beaucoup des essences et des peuplements. Elle peut accumuler 15 à 20 mm d’eau qui retournent finalement au sol pour 95 %. Au sol, la neige s’accumule de préférence dans les lisières, les clairières et les trouées. Le manteau neigeux n’exerce pas une rétention absolue en hiver. Sous certaines conditions, différentes en terrain nu et en forêt, il se produit «un écoulement de base » sous la neige de 0,6 à 0,8 mm d’eau par jour. Mais, en terrain nu, une pluie peut provoquer, par déblocage de l’eau d’imbibition de la neige des crues très importantes. Au laboratoire du Col de Porte, en Chartreuse, les dates extrêmes de début et de fin de fusion sont les mêmes en terrain nu et en forêt. Mais, les maximums d’écoulement journalier sont en terrain nu trois fois plus élevés qu’en forêt. La fusion est au contraire retardée de 2 à 8 semaines dans les clairières et trouées. Utilisant ce principe, des techniques sylvicoles sont étudiées aux U. S. A. (mélanges d’essences, jardinage clair en «nid d’abeille», coupes progressant vers le soleil) pour adoucir la crue des fontes des neiges et prolonger la durée de l’alimentation nivale des ressources en eau.