Succès et échecs de l'étude des inclusions fluides dans les roches extra-terrestres

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2019

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Jacques Touret et al., « Succès et échecs de l'étude des inclusions fluides dans les roches extra-terrestres », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.9i3jir


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Résumé En Fr

The return to Earth of the first lunar samples in 1969 was the signal for an unprecedented cooperative research, in which most petrographers from all over the world participated. It would have been essential to find traces of terrestrial fluids, H2O and CO2, but some apparently positive results turned out to be epoxy-resins artifacts. What remained were the glassy inclusions, which on the other hand revolutionized petrogenetic theories, showing in particular the importance of magma-immiscibility phenomena. History repeated itself a few years later with the "discovery" of aqueous inclusions in meteorites, caused by terrestrial contamination at the time of sample preparation. This led to a great mistrust regarding fluid-inclusion studies on extraterrestrial rocks. Work then focused on glassy inclusions, which became a very fertile avenue of research. But interest in fluid inclusions was suddenly revived by the arrival on Earth in 1998 of two meteorites containing halite crystals (NaCl), certainly of extraterrestrial origin. Probably coming from the asteroid Vesta, these crystals demonstrated the existence of free water in the meteorite belt. They have rekindled interest in research on fluid inclusions in extraterrestrial rocks.

Le retour sur Terre des premiers échantillons lunaires en 1969 fut le signal d'une recherche coopérative sans précédent dans les sciences de la Terre, à laquelle participèrent la plupart des pétrographes du monde entier. Il eût été essentiel de trouver des traces de fluides terrestres, H2O et CO2, mais quelques résultats apparemment positifs se révélèrent être des artefacts de résines epoxy. Restaient les inclusions vitreuses qui, en revanche, ont révolutionné les théories pétrogénétiques, en montrant notamment l'importance des phénomènes d'immiscibilité magmatique. L'histoire se répéta quelques années plus tard avec la « découverte » d'inclusions aqueuses dans des météorites, causées par une contamination terrestre au moment de la préparation des échantillons. Il en a résulté une grande méfiance pour l'intérêt d'études d'inclusions fluides dans les roches extraterrestres. Les travaux se sont alors concentrés sur les inclusions vitreuses, devenues une voie de recherche très féconde. Mais l'intérêt pour les inclusions fluides a été subitement relancé par l'arrivée sur Terre en 1998 de deux météorites contenant des cristaux de halite (NaCl), d'origine certainement extraterrestre. Provenant sans doute de l'astéroïde Vesta ces cristaux ont démontré l'existence d'eau libre au sein de la ceinture des météorites. Ils ont renouvelé l'intérêt des recherches sur les inclusions fluides dans les roches extra-terrestres.

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