Les droits de l'homme dans les danses populaires

Fiche du document

Date

2010

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Insistance

Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

France Schott-Billmann, « Les droits de l'homme dans les danses populaires », Insistance, ID : 10670/1.9iv8lv


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Le peuple français adhéra avec enthousiasme à la pensée des droits de l’homme exprimée par les philosophes des Lumières parce que le contenu ne lui en était pas étranger : il était implicitement contenu dans sa culture, sous une forme artistique orale, non savante et non écrite.La culture orale est en continuité avec la nature et avec le réel. En transposant les rythmes du corps dans la musique et la danse elle en fait le support d’une expérience fondatrice qui montre que la fraternité, l’égalité et la liberté sont les moments incontournables de l’accès à l’état de sujet.La fraternité est indissociable du sentiment d’identité : être humain c’est se reconnaître spéculairement semblable à un autre, qui de ce fait est un frère. La musique fait entendre le battement de la voix humaine par sa résonance dans le chœur, la danse fait voir la structure symétrique du corps par son miroitement dans le geste partagé.L’égalité naît de l’unisson qui soumet tous les membres du groupe à une loi identique comme le montre la danse en cercle.La liberté est offerte par l’incorporation de la loi humanisante, véhiculée par le rythme qui enseigne à la fois à différencier et à relier sans fusionner.Cette loi, qui n’asservit pas, qui n’impose pas au sujet un désir qui lui est étranger est l’héritage de la pensée grecque telle qu’elle s’éprouvait dans les Mystères antiques. Elle est insupportable aux autorités de la Cité qui veulent domestiquer les corps : aussi l’alliance entre les paysans et les philosophes n’a-t-elle pas duré. Mais Dionysos, le civilisateur qui fait passer de la nature à la culture, resurgit toujours…

The French people enthusiastically embraced the ideas expressed by the Philosophers of the Enlightenment in the Declaration of the rights of man and of the citizen because those ideas were not new and strange. They were implicitly contained in the oral culture where they had an artistic, non-intellectual and unwritten form.Oral cultures form a continuity with Nature and with the Real. By transposing the body’s rhythms into music and dance, oral cultures demonstrate how they establish instances of fraternity, equality and liberty as the inevitable foundation for an access to subject-hood.Fraternity is inseparable from a feeling of identity. Being human is being able to recognize one’s resemblance to the other, the other who is indeed brother or sister. Music makes the pulsation of the human voice audible in the chorus that resonates. Dance makes the symmetrical structure of the body visible through its mirroring of the shared gesture.Dances performed in circle show how equality is born from the movement made by a group whose members are subject to an identical law.The incorporation of this humanizing law, conducted by the rhythm that teaches individuals how to differentiate relationships and to create bonds without losing the self, offers liberty.This law, which doesn’t enslave its subjects or impose foreign desires upon them, is the heritage of ancient Greek thought as it was articulated by the Greek Mysteries. However, such expressions of brotherhood are intolerable for the polis which aims to domesticate the body. It’s not surprising that the alliance between French peasants and philosophers in the 18th century was short-lived. Yet, Dionysus, the Greek symbol of Nature becoming Culture, always reemerges…

ResumenEl Pueblo Francés se adhiere con entusiasmo al pensamiento de los Derechos del Hombre, expuesto por los filosofos de la Luz, porque su contenido no es extrano : es implicitamente contenido dentro de su cultura, sobre une forma artistica oral, no conocida, tampoco escrita.La cultura oral esta en continuidad con la naturaleza y con lo réal. Transpasando los ritmos del cuerpo dentro de la musica y la danza. Es un hecho de una expériencia fundadora que demuestra la fraternidad, la igualdad y la libertad ; momentos inconturnables al acceso y estado del sujeto.La fraternidad es indisociable del sentimiento de identidad : Ser humano es reconocerce en el otro, que de hecho es su hermano.La musica permite escuchar los sonidos de la voz humana por su resonancia en el corazon, la danza permite ver la estructura simetrica del cuerpo a través del espejo dentro del gesto compartido.La igualdad nace del unisono que somete a todos los miembros de un grupo a una ley identica como lo muestra la danza en circulo.La Libertad es ofrecida por la incorporacion de la ley humanizante, conducida por el ritmo que ensena a la vez a diferenciar y a religar sin fucionar.Esta Ley que no esclaviza, que no impone al sujeto un deseo que le sea extrano, es la herencia del pensamiento tal cual se practicaba en los Misterios Antiguos. Ella es insoportable a las autoridades de la Ciudad que quieren domesticar el cuerpo. Asi la alianza entre los campesinos no ha durado. Pero Dionysios, el civilizador que pasa de la naturaleza a la cultura, resurje siempre…

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en