2018
Cairn
Claudie Frangne, « Du vide au trait : la racine du signifiant phobique », Essaim, ID : 10670/1.9j2efb
Remonter jusqu’aux racines du signifiant phobique, c’est tenter de saisir le passage du vide au trait qui inaugure le procès scriptural de la phobie. Pour cerner le « presque rien » qui inscrit cette coupure, le travail de la cure opère à la limite entre imaginaire et réel : on explore l’intersection de la spéculation et de l’observation clinique, que tout semble séparer. Qu’est-ce qui fait la radicalité du questionnement phobique ? Sa critique de la représentation (Vorstellung), mais plus encore sa déconstruction de l’espace perspectif, centré par un point de fuite. Il lui substitue un espace imbriqué, disjoint, non géométrisable, sans profondeur – fondé sur un emboîtement, une mise en abyme. Apparaît ainsi, sous-jacente, une structure logique d’inclusion, qui traduit dans la clinique que la spatialité phobique est reliée à l’inclusion du sujet dans la jouissance maternelle. Ce repérage conduit à se demander si, dans la phobie, ce n’est pas le comptage logique du sujet qui est en cause.