Le Parti communiste français et l'école de 1945 à 1968

Fiche du document

Date

9 juin 2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licences

http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Rémi Oeuvrard, « Le Parti communiste français et l'école de 1945 à 1968 », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.9jt7ss


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

From 1945 to 1968, the French Communist Party had an ambivalent relationship with schools in France. During the post-war period, Communist militants were members of the government commission that produced the Langevin-Wallon plan. This text for the transformation of the school was to become, for the PCF, its programme concerning school issues, at least until the 1960s. But this reform plan was a compromise text which was at odds with the communist discourse on school.This is part of the class struggle and can only be bourgeois in a bourgeois society. The school system can only be transformed thanks to the proletarian revolution which must be able to create the socialist and polytechnic school. Even if this doesn't prevent the party from coming into conflict with the Freinet communists and their pedagogy, the school is not a fundamental preoccupation in the struggles of the communists. All the more so as the party has a strong workerist identity which tends to distance it from school struggles. However, the PCF can use the school for political tactical purposes, from the union of the left to criticism of the government. Nevertheless, the interest shown by the communist formation in the strategy of the teachers' unionism allowed, in the second half of the 1950s, a progressive attention to the school thing. This led at the end of the 1960s to Propositions pour une réforme démocratique de l'enseignement, without however detaching itself from the instrumentalisation of the school.

De 1945 à 1968, le Parti communiste français entretient une relation ambivalente avec l'école. Durant l'après-guerre, des militants communistes sont membres de la commission gouvernementale qui va produire le plan Langevin-Wallon. Ce texte de transformation de l'école va devenir, pour le PCF, son programme concernant les questions scolaires, au moins jusque dans les années 1960. Mais ce plan de réforme est un texte de compromis qui détonne par rapport au discours communiste sur l'école. Celle-ci s'inscrit dans la lutte des classes et ne peut être que bourgeoise dans une société bourgeoise. Le système scolaire ne peut se transformer que grâce à la révolution prolétarienne qui doit pouvoir créer l'école socialiste et polytechnique. Même si cela n'empêche pas le parti d'entrer en conflit avec les communistes Freinet et leur pédagogie, l'école n'est alors pas une préoccupation fondamentale dans les luttes des communistes. D'autant plus que le parti a une forte identité ouvriériste qui tend à l'éloigner des luttes scolaires. Toutefois, le PCF peut instrumentaliser l'école dans des objectifs de tactiques politiques, de l'union de la gauche à la critique du pouvoir. Néanmoins, l’intérêt que porte la formation communiste à la stratégie du syndicalisme enseignant permet, dans la seconde moitié des années 1950, une attention progressive pour la chose scolaire. Ce qui aboutit à la fin des années 1960 aux propositions pour une réforme démocratique de l'enseignement, sans se détacher toutefois de l'instrumentalisation de l'école.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en