Carence de traitement de la douleur chez les personnes âgées présentant une grave altération cognitive

Résumé Fr En

L’objectif de cette étude est de vérifier que les soins visant à soulager la douleur sont identiques entre les personnes âgées ayant une grave altération cognitive et les autres personnes âgées. L’échantillon, issu d’un sondage à deux degrés, est composé de 352 personnes âgées résidant dans 34 établissements hébergeant des personnes âgées. Nous avons classé les résidents en deux groupes : le groupe I comporte ceux qui ont une perte totale d’autonomie psychique, le groupe II comporte tous les autres résidents. Nous avons comparé dans ces deux groupes quatre classes de médicaments dont la prescription est conditionnée à une plainte du patient, et quatre classes de médicaments prescrits au vu de résultats de bilans biologiques et ne relevant pas d’une plainte.Les résultats montrent que les personnes âgées présentant une grave altération cognitive reçoivent significativement moins de médicaments à visée antalgique que les autres personnes âgées. Cette différence n’est pas constatée lorsque les médicaments sont prescrits au vu de bilans biologiques.

The objective of this study was to verify if the provision of care aimed at reducing pain was identical between elderly people suffering from a server cognitive distortion and other elderly people. The sample, taken from a two-tiered survey, was composed of 352 elderly people living in 34 retirement homes or other similar establishments housing the elderly. We categorised the residents into 2 groups: Group I was comprised of those who had a complete loss of physical autonomy, and Group II contained all of the others. Within these two groups, we compared four types of medicine of which the prescription was given at the request of the patient following a complaint, and four types of medicine prescribed as a result of the analysis of biological tests and screening and not as a result of a complaint from the patient. The results showed that the elderly people having a severe cognitive impairment received significantly less medication aimed at reducing pain than the other elderly people. This difference is not recognised when the medication is prescribed as a result of a need noted due to a biological check-up and analysis.