Jardins de l’histoire. Paysage et nature utopiques dans Le Jeu des Perles de Verre de Hermann Hesse

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22 février 2021

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Daniel Meyer, « Jardins de l’histoire. Paysage et nature utopiques dans Le Jeu des Perles de Verre de Hermann Hesse », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.9ku3tx


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Hesses spätes Meisterwerk kann sowohl als utopische Friedensvision im Dienst der Kultur aufgefasst werden wie auch als Beschreibung eines Raums der persönlichen Entfremdung, als eine Form von Polizeistaat, was ihn in die Tradition der Antiutopie einreiht. Diese Antinomie bestimmt auch die Beziehung zwischen dem Erzähler und seinem Helden Knecht, die in den gegensätzlichen Naturbeschreibungen zu Tage tritt. Die Funktion der Natur ist im Glasperlenspiel aber eine doppelte: sie ist nicht nur anmutige Kulisse, sondern sie strukturiert auch die fiktive Geschichtlichkeit der kastalischen Provinz und ihrem zyklischen Geschichtsverlauf, in völliger Harmonie mit der Natur. Sobald Kastalien den Anspruch erhebt, aus diesem Modell herauszutreten erstarrt die organische Utopie zur Antiutopie. Dies erklärt auch Knechts Ende, der sich gleich doppelt in die Natur zurückeinverleibt: durch seinen Austritt aus Kastalien und sein spurloses Verschwinden in der wilden Natur.

Le chef d’œuvre tardif de Hesse peut à la fois être interprété comme la vision utopique d’un monde au service d’une culture pacifiée et comme la description d’un espace où l’épanouissement individuel est en dernier lieu nié, comme un État policier, ce qui rattache ce roman à la tradition conte-utopique. Cette ambiguïté profonde se retrouve dans le rapport entre le narrateur et son protagoniste Knecht, notamment dans la description de la nature. Le rôle de la nature dans le Jeu des Perles de Verre est cependant double : elle n’est pas que plaisant décor, mais structure également l’historicité fictive de la Castalie, sous-tendu par une conception cyclique, en harmonie avec le grand récit de la nature. Dès lors que la Castalie prétend échapper à cette grande harmonie, elle se fige en contre-utopie, ce qui justifie aussi la fin de Knecht, qui réintègre à double titre la nature : en quittant la Castalie, puis en disparaissant sans laisser de traces dans une nature sauvage.

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