Une breilloise témoigne à propos des événements survenus à Breil pendant la guerre de 1939-1945

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17 août 2007

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Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

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commanditaire : MSH de Nice et al., « Une breilloise témoigne à propos des événements survenus à Breil pendant la guerre de 1939-1945 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.9kuq8h


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L'informatrice est née à Breil-sur-Roya en 1932. Interrogée à propos des évènements survenus à Breil en 1940, pendant la drôle de guerre, l'informatrice se souvient d'avoir été évacuée à pied avec ses parents par le col de Brouis en direction de Cannes. Traumatisée par les bombardements, l'informatrice étant petite pendant les événements, souffre aujourd'hui de claustrophobie. Elle évoque également les souffrances vécues par son père lors des réquisitions (travail sur les chemins de fer pour le compte des maquisards). Après le départ des militaires italiens, des denrées alimentaires sont abandonnées par les soldats après la débandade (les breillois appelaient alors les macaronis trouvés, les macaronis de Badoglio car ils étaient noirs et immangeables mais les populations mourant de faim, ont dû s'en contenter). En octobre 1944, les allemands demandent aux breillois de quitter le village. Les oncles de l'informatrice étant membres du maquis, ils sont emprisonnés pour espionnage avant d'être relâchés et de rejoindre la zone libre. L'informatrice et sa famille partent donc pour Tende où elle rencontre un garçon avec qui elle échange des cours de français contre des cours d'italien. Pour gagner un peu d'argent, le père de l'informatrice travaille au service des allemands et sa mère fait le ménage à la Kommandantur. L'informatrice ne va pas à l'école et pendant la journée elle se cache dans une grotte pour fuir la guerre. En mai 1945, alors que l'informatrice et sa famille retournent dans leur campagne à Tende, des soldats noirs américains arrivent pour les libérer. Emmenés en jeep vers Breil-sur-Roya, la famille de l'informatrice doit faire attention à marcher sur les traverses des chemins de fer pour éviter les mines. A leur retour, la récolte d'olives est excellente et la vie reprend son cours petit à petit. L'informatrice obtient sa carte de déportée. Puis la reconstruction du village commence et les enfants sont de nouveau envoyés à l'école. Lors du déminage effectué par les soldats prisonniers allemands, les enfants assistent curieux aux manipulations. Les allemands étaient détestés par les habitants et les enfants se moquaient d'eux à leur passage. Avec le recul, l'informatrice réalise que la haine envers les soldats allemands était un sentiment mauvais même cela était légitime. A la fin de l'entretien, l'informatrice raconte avec émotion, le parcours d'un chef de réseau de maquis qui a été assassiné par les allemands suite à la dénonciation d'un breillois qui collaborait avec les allemands et qui était membre du maquis.

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