Les chaînes de référence dans la presse anglaise : cas d’étude sur Kate Middleton, Duchesse de Cambridge

Résumé 0

Ce mémoire s’appuie sur la notion de « chaîne de référence » (Corblin) pour étudier les expressions désignant un personnage de premier plan, Kate Middleton, dans un corpus de 37 articles parus dans The Sun, The London Evening Standard, The Guardian et The Independent de 2013 à 2015.La question directrice est celle du choix des expressions référentielles en contexte : quand le journaliste emploie-t-il un pronom ou un groupe nominal développé (et alors, lequel) ? quels facteurs le font pencher vers une forme plutôt qu’une autre ?Cette étude prend en compte, non seulement les liens, anaphoriques ou non, qui unissent plusieurs expressions coréférentielles (la chaîne de référence), mais aussi la nature des maillons (e.g. she vs. Kate vs. the Duchess), la distance qui les sépare, l’ordre dans lequel ils apparaissent, ainsi que le genre discursif, le registre et le style, en se concentrant sur quatre journaux britanniques triés par « qualité », de tabloid à broadsheet.Ce mémoire confirme la validité de l’échelle d’accessibilité d’Ariel, de la hiérarchie de la donation de Gundel et de la théorie de la pertinence de Sperber et Wilson ; mais il démontre également que ces théories ne suffisent pas à rendre compte de toute la gamme d’expressions référentielles utilisées.L’analyse met notamment en avant l’importance des facteurs perceptuels (liés à la représentation du référent) et fonctionnels (liés à la compréhension de la situation), ainsi que de nombreux jeux sur les sons et le sens (e.g. waity Katie). Si ces usages relèvent de différents types de pertinence, d’autres s’apparentent davantage à des conventions journalistiques, générant peu d’inférences en contexte. Enfin, ce mémoire attire l’attention sur l’influence d’autres critères sur les chaînes référentielles, en particulier le type du journal, la structure de l’article, les autres référents mentionnés, le paratexte (images notamment) et le support (web vs. papier).