2015
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Lucie Barque, « Les noms relationnels de type humain », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.9m2vy9
Cet article est consacré à l’étude des noms d’humain en relation interpersonnelle (e.g. frère, mère, avocat, ennemi). Nous défendons l’idée que ces noms relationnels ne forment pas une classe homogène en terme de dépendance sémantique entre le N et son argument humain et que le degré de dépendance est corrélé, entre autres, au type de relation en jeu : les noms qui mettent en jeu une relation de réciprocité entre deux individus (e.g. ami, cousin) impliquent une dépendance sémantique plus forte entre le N et son argument que les noms qui mettent en jeu une relation hiérarchique (e.g. patron, grand-père). Pour mettre en évidence cette distinction, nous étudions les noms d’humain en relation interpersonnelle dans deux environnements où ils apparaissent sans complément : nu en position attributive (X est N) et dans un groupe nominal indéfini (X a parlé avec un N). On observe que les noms d’humain fortement dépendants n’entrent pas dans la première construction et qu’ils ont une interprétation particulière (uniquement relationnelle) dans la seconde construction.