Colite à collagène induite par un changement involontaire d’inhibiteur de la pompe à protons : la conciliation médicamenteuse comme piste de prévention ?

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2021

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Antoine Bérar et al., « Colite à collagène induite par un changement involontaire d’inhibiteur de la pompe à protons : la conciliation médicamenteuse comme piste de prévention ? », Journal de Pharmacie Clinique, ID : 10670/1.9o5jqh


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La conciliation médicamenteuse (CM) a pour but de prévenir ou corriger les erreurs médicamenteuses en s’attachant aux points de transition des patients, tels que les entrées ou sorties d’hospitalisation. Nous rapportons le cas d’un patient de 88 ans ayant présenté une colite à collagène probablement induite par un inhibiteur de la pompe à protons, qui aurait pu à notre sens être évitée par une CM. La colite était survenue un mois et demi après une hospitalisation au cours de laquelle l’ésoméprazole, traitement au long cours du patient, avait été remplacé par le lansoprazole, continué par la suite. Elle avait engendré une hospitalisation de 25 jours et de nombreux examens complémentaires, et avait évolué favorablement après l’arrêt du lansoprazole. Une CM aurait permis soit d’arrêter les inhibiteurs de la pompe à protons, qui ne possédaient aucune indication reconnue chez ce patient, soit de reprendre le traitement habituel par ésoméprazole à la sortie d’hospitalisation. Cet exemple souligne le rôle clé du pharmacien et de la CM dans la déprescription des médicaments non indispensables et la sécurisation du parcours du patient.

The goal of medication reconciliation (MR) is to prevent or correct medication errors by focusing on patient transition points, such as hospital admissions or discharges. We report the case of an 88-year-old patient with collagenous colitis probably induced by a proton pump inhibitor, which we believe could have been prevented by MR. The colitis had occurred one and a half months after a hospitalization during which esomeprazole, patient's long-term treatment, was replaced by lansoprazole, which was subsequently continued. It resulted in a 25-day hospitalization and numerous complementary examinations, and evolved favorably after lansoprazole was discontinued. A MR would have made it possible either to stop the proton pump inhibitors, which had no recognized indication in this patient, or to resume the usual esomeprazole treatment on discharge from hospital. This example highlights the key role of the pharmacist and the MR in deprescribing non-essential drugs and securing the patient's pathway.

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