2024
Jeanne Capelle, « Parodos ou aditus ? L'évolution des accès aux théâtres d'Ionie », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.9opcjj
Dans l’Ionie d’époque impériale, si certains petits théâtres conservèrent leurs parodos hellénistiques, à portes d’accès à l’orchestra (Priène, Érythrées), les accès au diazôma depuis les parodos – par des portes ouvrant dans les murs de soutènement – tendirent à les concurrencer et l’espace des parodos à rétrécir (Métropolis). Dans les plus grands théâtres, les accès furent reconfigurés. Ceux de Magnésie, Éphèse et Milet adoptèrent un modèle commun, avec des parodos surélevées, donnant désormais accès à l’estrade puis au podium, sans que soient supprimés les accès bas latéraux à l’orchestra. On adopta une solution un peu différente à Smyrne et bien plus encore à Téos, seul théâtre où l’on renonça à des accès latéraux à l’orchestra aussi bien qu’à la scène. Mais jamais des aditus de type latin ne se substituèrent aux parodos, qui, à Priène, furent même entretenues et empruntées bien après la fin des spectacles, jusqu’à l’époque tardo-byzantine, jouissant d’une exceptionnelle longévité.