Plaidoyer pour une voix psychomotrice. L'écouter, la prendre en compte, la valoriser dans sa pratique

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La rencontre avec la voix de l'autre provoque parfois des questionnements sur lui, sur soi... La voix est produite dans le corps et se projette au dehors pour devenir audible, c'est une expiration sonorisée, produite par l'activité musculaire et le souffle et est donc très dépendante de la respiration. Elle est également dépendante de la posture et de l'anatomie du sujet. Pour autant, l'aspect technique, ne saurait être suffisant pour définir la voix, tant elle est reliée aux aspects affectifs, aux émotions. La voix est subjective, nous accompagne tout au long de notre vie, depuis notre vie in utéro (parce que la voix de l'autre peut être entendue) jusqu'aux âges plus avancés, la voix nous suit tout au long de notre développement. Elle joue un rôle fondamental au moment de la naissance, par les liens qu'elle nous permet de créer, est remaniée à l'occasion de l'adolescence. Elle participe à notre identité. Dans la pratique clinique du psychomotricien, elle peut fournir des indices sur la problématique d'un patient (expressivité, inhibition, impulsivité, agitation), elle peut également devenir un moyen pour le professionnel de travailler son cadre thérapeutique, d'en faire un outil de soin. Pour cela, parce qu'elle est subjective, reliée tant au corps qu'au psychisme, la voix est psychomotrice.