L'avenir du système alimentaire mondial : un essai de prospective à l’horizon 2050

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2012

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Tévécia Ronzon et al., « L'avenir du système alimentaire mondial : un essai de prospective à l’horizon 2050 », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.9qu5st


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Selon la variante médiane des dernières projections de la division Population des Nations unies, le monde pourrait compter deux milliards d’habitants supplémentaires d’ici 2050, soit neuf milliards de personnes. Quand on sait qu’aujourd’hui 15 % de la population mondiale (un milliard de personnes) sont encore sous-alimentés, on mesure l’ampleur du défi qui s’annonce en termes d’alimentation. Jean-Louis Rastoin et Gérard Ghersi, qui maîtrisent parfaitement les rouages du système alimentaire, proposent ici d’éclairer ce défi à la lumière d’une prospective du système alimentaire mondial à l’horizon 2050.Ils présentent tout d’abord le système alimentaire agro-industriel tertiarisé qui tend à se généraliser sous l’effet d’une consommation de masse de produits de plus en plus similaires, et qui repose sur un modèle technico-économique d’offre intensif, de plus en plus financiarisé, concentré et mondialisé. Partant de ce constat et d’un certain nombre de variables clefs (croissance démographique et économique, changement climatique, pression foncière, etc.), les auteurs proposent deux scénarios contrastés à l’horizon 2050 : celui de la continuité qui voit le renforcement du système agro-industriel à grande échelle, et celui de la rupture proposant un modèle alternatif basé sur un système alimentaire de proximité. Ils examinent ces deux scénarios au regard de quatre critères de développement durable (la performance économique, la préservation écologique, l’équité sociale et la gouvernance participative) et esquissent un chiffrage des scénarios dont il ressort qu’ils permettent tous deux de satisfaire les besoins alimentaires mondiaux à l’horizon considéré. La différence tient, entre autres, au respect des critères de développement durable, de la diversité alimentaire mondiale…, que ne favorise guère le scénario tendanciel. Mais pour que se concrétise le scénario alternatif, il sera nécessaire de mobiliser toutes les parties prenantes, à commencer par les pouvoirs publics, afin d’« imaginer et promouvoir une politique alimentaire adaptée qui n’existe aujourd’hui dans aucun pays du monde ».

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