"The Promise of a City. The ideological model of megastructural experiments in Italy. Conception, uses, reception, from 1956 to the present day" « La promesse d'une ville. Le modèle idéologique des expériences mégastructurales en Italie. Conception, usages, réception, de 1956 à nos jours » En Fr

Résumé En Fr

In the 1960s, a series of experimental social housing projects were built in Italy. Bringing togetherall the functions of a city in a single architectural object, these complexes formulated a criticalalternative to the housing models adopted in the post-war period. In Italy, their critical stancewas particularly directed against the "neighborhood policy" inherited from the neighborhoodunit, whose village ideology was deemed anachronistic, even reactionary. In reaction to the"neighborhood", megastructural experiments sought to restore what could be described as the"effetto-città" ("city effect"). The aim is to reproduce the dynamism, permissiveness andemancipatory virtues of the big city, while fostering the social ties of a community of inhabitants,lost through functionalism. Based on 4 projects completed almost 15 years apart (Sorgane,Giovanni Michelucci then Leonardo Ricci, Leonardo Savioli and Ferdinando Poggi, in Florence,1956-1966; Rozzol Melara, in Trieste, by Carlo and Luciano Celli and Dario Tognon, 1968-1981 ;Vigne Nuove in Rome, by Lucio Passarelli and Alfredo Lambertucci, 1971-1979; Le Vele, Naples,Francesco di Salvo, 1968-1980), the thesis aims both to analyze the ideological model embodiedby these projects and the lifestyle they encourage, and to question their permanence against thetest of usage. With this in mind, it compares for narratives: the political, the architectural, theresidents' and the media’s.

Au cours des années 1960, une série de logements sociaux expérimentaux sont construits enItalie. Réunissant toutes les fonctions d’une ville en un seul objet architectural, ces complexesformulent une alternative critique aux modèles de logement adoptés dans l’après-guerre. EnItalie, leur posture critique se dresse en particulier contre la « politique du quartier » héritéede l’unité de voisinage, et dont l’idéologie villageoise est alors jugée anachronique, voireréactionnaire. En réaction au « quartier », les expériences mégastructurales cherchent àrestituer ce qui a pu être qualifié d'effetto-città ("effet-ville"). Il s'agit de reproduire ledynamisme, la permissivité et les vertus émancipatrices de la grande ville, tout en favorisantle lien social, perdu par le fonctionnalisme, d'une communauté d’habitants. A l’appui de 4projets réalisés en près de 15 années d'écart (Sorgane, Giovanni Michelucci puis LeonardoRicci, Leonardo Savioli et Ferdinando Poggi, à Florence, 1956-1966 ; Rozzol Melara, à Trieste,de Carlo et Luciano Celli et Dario Tognon, 1968-1981 ; Vigne Nuove à Rome, de Lucio Passarelliet Alfredo Lambertucci, 1971-1979 ; Le Vele, Naples, Francesco di Salvo, 1968-1980), la thèsevise d’une part à analyser le modèle idéologique incarné par ces projets et le mode de vie qu’ilsencouragent, d’autre part à interroger leur permanence à l’épreuve des usages. Dans cetteperspective, elle met en regard quatre récits : le récit politique, le récit architectural, le récitdes habitants et le récit médiatique.