Le lien et le centre : considérations sur l’idée fixe pathologique

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2021

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Nicolas Brémaud, « Le lien et le centre : considérations sur l’idée fixe pathologique », L'information psychiatrique, ID : 10670/1.9rdxj9


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Certains sujets psychotiques « tournent en boucle », tournent « en rond », n’évoquant qu’une seule idée, « fixés » à proprement parler à cette idée qui ne fait pas lien, qui ne fait pas communication, qui ne s’enchaîne pas à d’autres idées. L’autre s’en trouve sinon exclu, du moins mis à distance. Idée « fixe » ou idée « prévalente », centre, noyau d’un éventuel délire à venir ? Phénomène d’automatisme mental ? La psychiatrie classique s’est beaucoup interrogée sur l’idée fixe, et notamment sur l’idée fixe « pathologique ». Est-elle synonyme d’idée obsédante ? Est-elle synonyme d’idée délirante ? A-t-elle une utilité pour le sujet ? À quoi pourrait-elle lui servir ? Nous proposons une revue de la littérature psychiatrique classique (de la moitié du xixe siècle au début du xxe siècle) avec les apports de grands noms tels que Falret, Dagonet, Séglas, Régis, Clérambault, etc. et nous proposons ensuite d’éclairer l’idée fixe pathologique par certains apports de la théorie psychanalytique qui permet d’interroger l’idée fixe dans la psychose sous l’angle du phénomène élémentaire.

Some psychotic subjects get ‘stuck in a loop’, ‘go around in circles’, only ever speaking of one idea, ‘fixated’, in the strict sense, on this idea which forges no links, which neither communicates nor leads to other ideas. In this way the Other is, if not excluded, at least set at a distance. Is the “fixed” or “prevalent” idea the center or core of a potential obsession to come? A phenomenon of mental automatism? Classical psychiatry thought a great deal about the fixed idea, and especially about the pathological fixed idea. Is it synonymous with the obsessive idea? With the delusional idea? Does it play some useful role for the subject? What could it be useful for? We review the classical psychiatric literature (from the middle of the nineteenth century to the beginning of the twentieth), including the contributions of great figures such as Falret, Dagonet, Séglas, Régis, and Clérambault, and then seek to clarify the pathological fixed idea with the use of certain contributions from psychoanalytic theory which make it possible to question the fixed idea in psychosis from the perspective of the “elementary phenomenon”.

Algunos sujetos psicóticos “rizan el rizo”, dan vueltas “en redondo”, evocando solo una única idea, “fijos” propiamente dicho en esta idea que no forma vínculo, que no hace no provoca comunicación, que no se concatenada con otras ideas. El Otro por ello se encuentra si no excluido, por lo menos distanciado. ¿Idea “fija” o idea “prevalente”, centro, núcleo de un eventual delirio venidero? ¿Fenómeno de automatismo mental? La psiquiatría clásica se ha interrogado mucho sobre la idea fija, y especialmente en la idea fija “patológica”. ¿Es ella sinónimo de idea obsesionante? ¿Es sinónimo de idea delirante? ¿Tiene alguna utilidad para el sujeto? ¿Para qué podría ella servirle? Proponemos un repaso de la literatura psiquiátrica clásica (desde la mitad del siglo XIX hasta el principio del 20) con las aportaciones de grandes nombres tales como Falret, Dagonet, Séglas, Régis, Clérambault, etc. y nos proponemos a continuación aclarar la idea fija patológica con ciertas aportaciones de la teoría psicoanalítica que permite interrogar la idea fija en la psicosis según el enfoque del fenómeno elemental.

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